Bonjour les scribes marélien(ne)s,
Le recueil de poésies est toujours en cours d'élaboration. Le projet rester en cours parallèlement aux autres activités. Une cinquantaine de poésies sont nécessaires à la sortie d'un recueil physique. N'hésitez pas à nous faire part de vos inspirations !
Regarder dans la même direction
Nous nous regardions les yeux dans les yeux
Sans remarquer les voisins et amis
Le monde servait de déco
Immobile et passive.
Mon regard a glissé sur ton épaule
Pour chasser une poussière jusqu’ici invisible
Tu as remarqué, un peu étonné,
qu’une fine ride s’est logée au milieu de mon front.
Mes doigts touchaient plus souvent les épaulettes de ta veste
Que la naissance de ton cou.
Tes regards glissaient
Vers les tableaux accrochés au mur, derrière moi.
Hier, nous avons pris place dans le train
Côte à côte, et plus face à face.
Nos têtes se penchaient l’une vers l’autre
Pour mieux entendre
A force de ne plus pouvoir distinguer nos mots
Nous en échangions de moins en moins.
Nos mains, autrefois impatientes à la recherche mutuelle
Restaient inertes.
J’aimerais te tourner le dos
Me lover contre ta poitrine
Sentir tes mains enlacer mon ventre
Et regarder au loin, dans la même direction que toi.
Mais tu n’es plus.
Ne refuse pas me mots
Ne refuse pas mes mots, tu me disais.
Je les écoutais sans les entendre.
Je les rangeais dans le tiroir de ma commode.
Le tiroir du bas, là où on ne va presque jamais.
Un jour le tiroir du haut rempli au raz, s’est d’un seul coup vidé
Laissant une place immense.
Un véritable trou noir.
Alors, j’ai remonté le contenu du tiroir du milieu dans le tiroir du haut.
J’ai remonté tes mots dans le tiroir du milieu.
J’y venais plus souvent désormais.
On se faisait des causettes, des clins d’œil, de fous rires même !
Toi dans ton tiroir, moi dehors.
Puis, j’ai décidé de jeter le contenu du premier tiroir,
Sans peine ni remords.
Pour ranger tes mots.
Je te rendais visite souvent.
J’aurais même voulu le faire tous les jours.
Mais je soupçonne de te déranger.
Tu as l’air de t’y trouver bien. A l’abri.
Maintenant, j’entends tes mots.
Je ne les refuse plus.
Tu veux bien me les redire ?
Bonjour les ami(e)s,
Voici remis en route le topic "poésie". Postez sous ce sujet à votre guise. Quand nous aurons environ une cinquantaine de textes, nous pourrons nous lancer dans un recueil collégial "Plume Passion". ALors, n'hésitez pas ! :-) (quand je pense qu'il suffirait de 3 textes par particpant à l'atelier...) ;-)
Enfant artiste
Où vas-tu petit enfant artiste ?
Si petit, si frêle et déjà bien triste
Tes yeux sont tristes, tes fines lèvres frémissent
Comme les feuilles orphelines du chêne
Le dernier chêne du village gris
Gris cendre, gris poussière, gris des morts
Ne dis rien, je sais, tu vas là où l'homme rit
Tu veux rire à nouveau, rire très fort
Rire aux arbres, au soleil, aux étoiles
Dessinés sur ta toile
Rire en couleurs, petit enfant artiste.
Silence
Le garçon attendait, attendait patiemment
La sirène s'arrêta avec le petit matin
Hier, il aimait tous les son, même très puissants
Le bruit fort des vagues de la mer Noire
Le vent s'amusant avec les feuilles, grinçant
Les troncs d'arbres dans leurs courtes trajectoires
C'était hier, au temps de paix
Aujourd'hui le garçon rêve de ballons jeunes et bleus
Il implore le respect
Et attend bravement le silence précieux.